confiner v.t. ind.
Toucher à un lieu par ses frontières.
confiner v.t.
Enfermer quelqu’un dans un lieu, le tenir dans d’étroites limites.
Nés dans une société qui cultive le savoir qui vient de l’extérieur, nous avons tous traversé, avec plus ou moins de succès, les différents stades d’assimilation de ces savoirs du dehors; éducation, enseignement, religions, médiatisations, …
Heureusement, chacun d’entre nous a vécu aussi des expériences personnelles “hors contrôle” lors desquelles nous avons dû faire appel à une ressource de connaissances profondes d’où jaillit, telle la solution à une énigme qui ne s’adresse qu’à nous, un savoir tout autre.
Ces expériences “hors contrôle”, puisque trop peu nombreuses dans la mécanique automate de notre société de production, n’engendrent pas assez de ces savoirs du dedans. Cette carence permet de maintenir en nous une large majorité de savoirs du dehors, ceux-ci étant pour la plupart au service d’une vision du monde organisée répondant à ses propres nécessités.
Ce déséquilibre a pour principale conséquence de nous tenir en respect, dépendants, de nous gouverner implicitement et de nous conduire sagement dans les ornières tant fréquentées de cet engrenage “à la chaîne” qui ne peut se permettre , sous peine de dérailler, la mise en danger du système dont il est l’organe central.
Notre esprit est alors confiné!
Notre esprit est tenu, par nous-même, dans d’étroites limites, enfermé dans un lieu, notre regard, qui ne touche le réel que par ses frontières.
Nous ne percevons plus alors le monde que par ce qui nous en sépare.
Nous vivons ce que nous voyons et voyons ce que le confiné nous montre par la fenêtre de sa cellule.
Lorsque demain, nos corps seront déconfinés, n’oublions pas de libérer notre esprit.